«LA DÉCISION DE L'ATTAQUE A ÉTÉ PRISE EN CONCERTATION AVEC L'ÉGYPTE ET L'ARABIE SAOUDITE»
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«LA DÉCISION DE L'ATTAQUE A ÉTÉ PRISE EN CONCERTATION AVEC L'ÉGYPTE ET L'ARABIE SAOUDITE»
«LA DÉCISION DE L'ATTAQUE A ÉTÉ PRISE EN CONCERTATION AVEC L'ÉGYPTE ET L'ARABIE SAOUDITE»
Condoleezza Rice et Tzipi
Livni ont signé vendredi à
Washington un accord bilatéral
destiné, disent-elles, à
empêcher « la contrebande
d'armes » vers Ghaza.
Rice a indiqué
avoir téléphoné aux ministres des
Affaires étrangères britannique, David
Miliband, allemand, Frank-Walter
Steinmeier et français, Bernard
Kouchner, «pour les informer» de sa
démarche ajoutant : «Je pense que ces
efforts vont être suivis très rapidement
par les Européens».
Selon le porte-parole du département
d'État, Sean McCormack,
Washington s'engage dans ce document
à mobiliser des «équipements» pour
aider Israël à empêcher « la contrebande
».
Il n'a cependant pas précisé ce que
seraient ces équipements, mais il a indiqué
que les États-Unis ne déploieraient
pas de troupes sur le terrain.
Dans cet entretien accordé au
Courrier d' Algérie,[b]Thierry Meyssan (*) revient sur cette offensive acharnée que
mène Israël contre la bande de Ghaza.
Courrier d'Algérie :
Dans votre
article intitulé “La guerre israélienne
est financée par l'Arabie saoudite
» vous indiquez que l'attaque
israélienne contre Ghaza est une
option préparée de longue date.
Que nous faut-il comprendre par
'«option»?
Ce serait une option à
quoi et mise en oeuvre par qui et
dans quel but ?
Thierry Meyssan :
Le régime en
place à Tel-Aviv attaque à intervalles
plus ou moins réguliers la population
palestinienne pour décapiter sa
Résistance et la décourager pour plusieurs
années.
Cette stratégie, d'abord
empirique, a été théorisée par Abba
Eban à la fin des années 60.
Celui-ci -
qui avait été élevé en Afrique du Sudconsidérait
que, pour maintenir l'apartheid
en Palestine, il fallait dialoguer
avec des autorités politiques palestiniennes
tout en faisant la guerre à la
société civile palestinienne.
Cette stratégie
est parvenue à un certain degré de
raffinement avec la création de deux
entités politiques palestiniennes, géographiquement
distinctes, la Cisjordanie et
Ghaza, séparées par un Mur et des
check-points, sur le modèle des bantoustans
sud-africains.
Dans cette optique, le régime sioniste
se prépare en permanence à de nouvelles
actions militaires contre la population
civile.
L'opération « Plomb durci »,
quant à elle, a été préparée six mois à
l'avance, la pseudo trêve n'ayant été
conclue que dans ce but, ainsi que l'a
révélé le quotidien israélien Haaretz.
C'est en ce sens que je parle d'une «
option ».
Restait à définir le moment
propice pour la mettre en oeuvre, aussi
bien en termes diplomatiques que politiques.
Courrier d'Algérie : Vous écrivez
également qu'Israël a élevé cette
agression au rang de cause nationale
et religieuse?
Selon les cas, le régime de Tel-Aviv
mène ces expéditions punitives contre la
population palestinienne avec ou sans
avoir recours aux réservistes.
Cette fois,
l'ampleur de l'opération supposait la
mobilisation de dizaines de milliers
d'hommes.
Les autorités ont donc utilisé
un langage symbolique pour faire
comprendre à leur population juive l'importance
de cet effort.
D'où le nom de «
plomb durci » qui fait référence à une
chanson entonnée pour Hannukka.
Cette fête religieuse célèbre le
miracle de l'huile.
Selon La Bible, les
juifs chassèrent les Grecs (les
Séleucides, héritiers d'Alexandre le
Grand) de Palestine.
À l'issue de
batailles meurtrières, les soldats juifs
rendirent grâce à Dieu dans le temple de
Jérusalem, mais ils n'eurent pas le temps
de se purifier.
Ils allumèrent une lampe
avec de l'huile pour la nuit en pensant
revenir le lendemain pour reprendre le
rituel.
Or, la lampe brûla durant huit
jours, manifestant que Dieu ne leur en
tenait pas rigueur, c'est-à-dire qu'Il ne
considérait pas que massacrer les Grecs
ait rendu les soldats juifs impurs.
En utilisant cette référence, le régime
de Tel-Aviv suggère qu'il n'y a rien d'impur
à massacrer des Palestiniens et,
comme on peut le constater avec effroi,
les soldats juifs n'ont pas tardé à mettre
ce message en pratique.
Courrier d'Algérie : Vous mentionnez
dans ce même article le rôle
actif de l'Arabie saoudite et de l'Égypte
dans cette offensive.
Peut-on
avoir plus de précisions ?
Et quel
aurait été l'intérêt de ses deux États
à s'impliquer dans des manoeuvres
hautement dangereuses et compromettantes
?
La montée en puissance du Hamas
pose un problème politique à l'Égypte et
à l'Arabie saoudite.
Il s'agit en effet d'un
mouvement de libération nationale issu
d'un milieu religieux sunnite progressiste
et susceptible d'influence dans le reste
du monde musulman via les organisations
sunnites, actuellement contrôlées
par l'Arabie saoudite, et dans une
moindre mesure par l'Égypte.
Un succès du Hamas signifierait à
court terme une révolution en Égypte,
et à moyen terme une autre en Arabie
saoudite.
De ce point de vue, la guerre actuelle
à Ghaza n'a pas seulement pour but de
maintenir l'apartheid en Palestine mais
aussi et surtout de maintenir un contrôle
réactionnaire et obscurantiste sur l'ensemble
de la communauté sunnite; un
contrôle qui est exercé dans l'intérêt des
Anglo-Saxons et d'Israël par des gouvernements
soutenus par eux à bout de
bras.
Elle fait apparaître un clivage qui n'a
rien à voir avec l'ethnie ou la religion.
Le
vrai conflit n'est pas entre juifs et musulmans,
entre chiites et sunnites, entre
arabes et perses, mais il oppose la liberté
et le droit d'un côté, à la domination
et à la violence de l'autre.
L'opération « plomb durci » a été planifiée
par Tel-Aviv avec ses partenaires
de Riyad et du Caire.
Elle se résume
ainsi : les forces armées israéliennes,
leblocus égyptien et les finances saoudiennes.
À cela s'ajoute le soutien de l'Égypte
aux paramilitaires du général
Mohamed Dahlan.
Ils sont actuellement
2 500 stationnés près de Rafah (et non
10 000 comme je l'ai précédemment
écrit par erreur en comptabilisant des
forces égyptiennes).
Ces mercenaires
arabes sont prêts à entrer à Ghaza, une
fois la résistance au sol maitrisée par les
tanks israéliens, pour faire le sale boulot
à la place des Israéliens, c'est-à-dire y
massacrer les familles du Hamas
Cette opération militaire s'accompagne
d'une action diplomatique de l'Égypte
et de l'Arabie saoudite pour torpiller
les initiatives de la Ligue arabe
promues par le Qatar et la Syrie.
Tout cela est certainement difficile à
admettre, mais il faut regarder la réalité
en face.
Riyad et le Caire ont rejoint le
camp sioniste.
Courrier d'Algérie : Quelles
seraient les visées de cette offensive
contre la bande de Ghaza pour
Israël et les États-Unis ?
Les États-Unis ne sont pas responsables
du déclenchement de cette opération.
L'administration Bush finissante
n'en avait pas le pouvoir.
Durant la
période de transition, elle ne peut qu'expédier
les affaires courantes.
Tel-Aviv a
placé Washington devant le fait accompli
et l'a contraint à suivre en assurant le
réapprovisionnement des munitions.
Je
le redis : la décision de l'attaque n'a pas
été prise en concertation avec les États-
Unis, mais avec l'Égypte et l'Arabie
saoudite.
Courrier d'Algérie : Quelle
appréciation faites vous de l'arsenal
utilisé contre la population
Ghazaouie ?
Certains observateurs
évoquent des raisons expérimentales
sur une population utilisée
comme cobaye.
Israël est devenu un exportateur de
matériels et de savoir-faire militaire.
Il
n'est pas nouveau qu'il utilise la population
palestinienne à la fois comme
cobaye pour tester de nouvelles armes,
et comme vitrine, pour montrer en
situation réelle à ses acheteurs les capacités
de ses matériels.
On se souvient par exemple des expérimentations
conduites à Jenine et de
l'interdiction formelle édictée par les
Israéliens aux organisations internationales
d'aller y enquêter même des
années plus tard.
Courrier d'Algérie : La donne
pourra-t-elle changer une fois
Barack Obama officiellement investi
?
Le régime sioniste et les États arabes
pro-sionistes craignent l'évolution en
cours à Washington.
Barack Obama, au
départ un pur produit du mouvement
sioniste, lancé en politique il y a douze
ans par Abner Mikva, est parvenu à la
Maison-Blanche en constituant une
coalition hétéroclite qui inclut des généraux
non pas anti-sionistes, mais a-sionistes.
Je pense au groupe formé par
l'amiral William Fallon (ex commandant
en chef du Central Command) autour
du général Brent Scowcroft (exconseiller
national de sécurité).
Il s'agit
de militaires qui entendent revoir la
politique proche orientale en fonction
des seuls intérêts US et qui, tout en soutenant
le principe d'un État juif sont
opposés à l'expansionnisme sioniste.
Ce
groupe, qui a trouvé une expression
politique avec la Commission Baker-
Hamilton, contrôle le département de la
Défense (avec Robert Gates) ; la CIA
(avec Léon Panetta) et le Conseil national
de sécurité (avec l'amiral James
Jones).
Les sionistes, quand à eux,
contrôlent partiellement la Maison-
Blanche (avec le secrétaire général
Rahm Emanuel) et le département d'État
(avec Hillary Clinton et son adjoint
James Steinberg).
Barack Obama devrait repositionner
les États-Unis de manière plus ou moins
neutre pour qu'ils redeviennent un
“tiers” de confiance dans la région, apte
à négocier entre les uns et les autres.
Il
devrait relancer le processus de la conférence
de Madrid.
Il souhaite présenter
un plan visant à réduire les conflits plutôt
qu'à les résoudre.
Les grandes lignes
en ont déjà été présentées à de nombreux
leaders arabes, elles tournent
autour d'une interprétation nouvelle de
la « solution à deux États » :
- Naturalisation des réfugiés palestiniens
dans les pays où ils se trouvent et
indemnisation financière de ces États ;
renoncement {de facto} par les
Palestiniens à leur droit pourtant inaliénable
au retour.
- Création d'un État palestinien
démilitarisé, avec une partie de
Jérusalem comme capitale et dans les
frontières de 1967 ; investissements
financiers massifs pour y créer une économie
viable.
- Interposition d'une force
de paix de l'OTAN.
Les sionistes tentent préventivement
de rendre cette proposition impossible.
Au demeurant, le plan états-unien limiterait
le nombre de personnes souffrant
d'une situation d'injustice mais consacrerait
définitivement cette situation.
Condoleezza Rice et Tzipi
Livni ont signé vendredi à
Washington un accord bilatéral
destiné, disent-elles, à
empêcher « la contrebande
d'armes » vers Ghaza.
Rice a indiqué
avoir téléphoné aux ministres des
Affaires étrangères britannique, David
Miliband, allemand, Frank-Walter
Steinmeier et français, Bernard
Kouchner, «pour les informer» de sa
démarche ajoutant : «Je pense que ces
efforts vont être suivis très rapidement
par les Européens».
Selon le porte-parole du département
d'État, Sean McCormack,
Washington s'engage dans ce document
à mobiliser des «équipements» pour
aider Israël à empêcher « la contrebande
».
Il n'a cependant pas précisé ce que
seraient ces équipements, mais il a indiqué
que les États-Unis ne déploieraient
pas de troupes sur le terrain.
Dans cet entretien accordé au
Courrier d' Algérie,[b]Thierry Meyssan (*) revient sur cette offensive acharnée que
mène Israël contre la bande de Ghaza.
Courrier d'Algérie :
Dans votre
article intitulé “La guerre israélienne
est financée par l'Arabie saoudite
» vous indiquez que l'attaque
israélienne contre Ghaza est une
option préparée de longue date.
Que nous faut-il comprendre par
'«option»?
Ce serait une option à
quoi et mise en oeuvre par qui et
dans quel but ?
Thierry Meyssan :
Le régime en
place à Tel-Aviv attaque à intervalles
plus ou moins réguliers la population
palestinienne pour décapiter sa
Résistance et la décourager pour plusieurs
années.
Cette stratégie, d'abord
empirique, a été théorisée par Abba
Eban à la fin des années 60.
Celui-ci -
qui avait été élevé en Afrique du Sudconsidérait
que, pour maintenir l'apartheid
en Palestine, il fallait dialoguer
avec des autorités politiques palestiniennes
tout en faisant la guerre à la
société civile palestinienne.
Cette stratégie
est parvenue à un certain degré de
raffinement avec la création de deux
entités politiques palestiniennes, géographiquement
distinctes, la Cisjordanie et
Ghaza, séparées par un Mur et des
check-points, sur le modèle des bantoustans
sud-africains.
Dans cette optique, le régime sioniste
se prépare en permanence à de nouvelles
actions militaires contre la population
civile.
L'opération « Plomb durci »,
quant à elle, a été préparée six mois à
l'avance, la pseudo trêve n'ayant été
conclue que dans ce but, ainsi que l'a
révélé le quotidien israélien Haaretz.
C'est en ce sens que je parle d'une «
option ».
Restait à définir le moment
propice pour la mettre en oeuvre, aussi
bien en termes diplomatiques que politiques.
Courrier d'Algérie : Vous écrivez
également qu'Israël a élevé cette
agression au rang de cause nationale
et religieuse?
Selon les cas, le régime de Tel-Aviv
mène ces expéditions punitives contre la
population palestinienne avec ou sans
avoir recours aux réservistes.
Cette fois,
l'ampleur de l'opération supposait la
mobilisation de dizaines de milliers
d'hommes.
Les autorités ont donc utilisé
un langage symbolique pour faire
comprendre à leur population juive l'importance
de cet effort.
D'où le nom de «
plomb durci » qui fait référence à une
chanson entonnée pour Hannukka.
Cette fête religieuse célèbre le
miracle de l'huile.
Selon La Bible, les
juifs chassèrent les Grecs (les
Séleucides, héritiers d'Alexandre le
Grand) de Palestine.
À l'issue de
batailles meurtrières, les soldats juifs
rendirent grâce à Dieu dans le temple de
Jérusalem, mais ils n'eurent pas le temps
de se purifier.
Ils allumèrent une lampe
avec de l'huile pour la nuit en pensant
revenir le lendemain pour reprendre le
rituel.
Or, la lampe brûla durant huit
jours, manifestant que Dieu ne leur en
tenait pas rigueur, c'est-à-dire qu'Il ne
considérait pas que massacrer les Grecs
ait rendu les soldats juifs impurs.
En utilisant cette référence, le régime
de Tel-Aviv suggère qu'il n'y a rien d'impur
à massacrer des Palestiniens et,
comme on peut le constater avec effroi,
les soldats juifs n'ont pas tardé à mettre
ce message en pratique.
Courrier d'Algérie : Vous mentionnez
dans ce même article le rôle
actif de l'Arabie saoudite et de l'Égypte
dans cette offensive.
Peut-on
avoir plus de précisions ?
Et quel
aurait été l'intérêt de ses deux États
à s'impliquer dans des manoeuvres
hautement dangereuses et compromettantes
?
La montée en puissance du Hamas
pose un problème politique à l'Égypte et
à l'Arabie saoudite.
Il s'agit en effet d'un
mouvement de libération nationale issu
d'un milieu religieux sunnite progressiste
et susceptible d'influence dans le reste
du monde musulman via les organisations
sunnites, actuellement contrôlées
par l'Arabie saoudite, et dans une
moindre mesure par l'Égypte.
Un succès du Hamas signifierait à
court terme une révolution en Égypte,
et à moyen terme une autre en Arabie
saoudite.
De ce point de vue, la guerre actuelle
à Ghaza n'a pas seulement pour but de
maintenir l'apartheid en Palestine mais
aussi et surtout de maintenir un contrôle
réactionnaire et obscurantiste sur l'ensemble
de la communauté sunnite; un
contrôle qui est exercé dans l'intérêt des
Anglo-Saxons et d'Israël par des gouvernements
soutenus par eux à bout de
bras.
Elle fait apparaître un clivage qui n'a
rien à voir avec l'ethnie ou la religion.
Le
vrai conflit n'est pas entre juifs et musulmans,
entre chiites et sunnites, entre
arabes et perses, mais il oppose la liberté
et le droit d'un côté, à la domination
et à la violence de l'autre.
L'opération « plomb durci » a été planifiée
par Tel-Aviv avec ses partenaires
de Riyad et du Caire.
Elle se résume
ainsi : les forces armées israéliennes,
leblocus égyptien et les finances saoudiennes.
À cela s'ajoute le soutien de l'Égypte
aux paramilitaires du général
Mohamed Dahlan.
Ils sont actuellement
2 500 stationnés près de Rafah (et non
10 000 comme je l'ai précédemment
écrit par erreur en comptabilisant des
forces égyptiennes).
Ces mercenaires
arabes sont prêts à entrer à Ghaza, une
fois la résistance au sol maitrisée par les
tanks israéliens, pour faire le sale boulot
à la place des Israéliens, c'est-à-dire y
massacrer les familles du Hamas
Cette opération militaire s'accompagne
d'une action diplomatique de l'Égypte
et de l'Arabie saoudite pour torpiller
les initiatives de la Ligue arabe
promues par le Qatar et la Syrie.
Tout cela est certainement difficile à
admettre, mais il faut regarder la réalité
en face.
Riyad et le Caire ont rejoint le
camp sioniste.
Courrier d'Algérie : Quelles
seraient les visées de cette offensive
contre la bande de Ghaza pour
Israël et les États-Unis ?
Les États-Unis ne sont pas responsables
du déclenchement de cette opération.
L'administration Bush finissante
n'en avait pas le pouvoir.
Durant la
période de transition, elle ne peut qu'expédier
les affaires courantes.
Tel-Aviv a
placé Washington devant le fait accompli
et l'a contraint à suivre en assurant le
réapprovisionnement des munitions.
Je
le redis : la décision de l'attaque n'a pas
été prise en concertation avec les États-
Unis, mais avec l'Égypte et l'Arabie
saoudite.
Courrier d'Algérie : Quelle
appréciation faites vous de l'arsenal
utilisé contre la population
Ghazaouie ?
Certains observateurs
évoquent des raisons expérimentales
sur une population utilisée
comme cobaye.
Israël est devenu un exportateur de
matériels et de savoir-faire militaire.
Il
n'est pas nouveau qu'il utilise la population
palestinienne à la fois comme
cobaye pour tester de nouvelles armes,
et comme vitrine, pour montrer en
situation réelle à ses acheteurs les capacités
de ses matériels.
On se souvient par exemple des expérimentations
conduites à Jenine et de
l'interdiction formelle édictée par les
Israéliens aux organisations internationales
d'aller y enquêter même des
années plus tard.
Courrier d'Algérie : La donne
pourra-t-elle changer une fois
Barack Obama officiellement investi
?
Le régime sioniste et les États arabes
pro-sionistes craignent l'évolution en
cours à Washington.
Barack Obama, au
départ un pur produit du mouvement
sioniste, lancé en politique il y a douze
ans par Abner Mikva, est parvenu à la
Maison-Blanche en constituant une
coalition hétéroclite qui inclut des généraux
non pas anti-sionistes, mais a-sionistes.
Je pense au groupe formé par
l'amiral William Fallon (ex commandant
en chef du Central Command) autour
du général Brent Scowcroft (exconseiller
national de sécurité).
Il s'agit
de militaires qui entendent revoir la
politique proche orientale en fonction
des seuls intérêts US et qui, tout en soutenant
le principe d'un État juif sont
opposés à l'expansionnisme sioniste.
Ce
groupe, qui a trouvé une expression
politique avec la Commission Baker-
Hamilton, contrôle le département de la
Défense (avec Robert Gates) ; la CIA
(avec Léon Panetta) et le Conseil national
de sécurité (avec l'amiral James
Jones).
Les sionistes, quand à eux,
contrôlent partiellement la Maison-
Blanche (avec le secrétaire général
Rahm Emanuel) et le département d'État
(avec Hillary Clinton et son adjoint
James Steinberg).
Barack Obama devrait repositionner
les États-Unis de manière plus ou moins
neutre pour qu'ils redeviennent un
“tiers” de confiance dans la région, apte
à négocier entre les uns et les autres.
Il
devrait relancer le processus de la conférence
de Madrid.
Il souhaite présenter
un plan visant à réduire les conflits plutôt
qu'à les résoudre.
Les grandes lignes
en ont déjà été présentées à de nombreux
leaders arabes, elles tournent
autour d'une interprétation nouvelle de
la « solution à deux États » :
- Naturalisation des réfugiés palestiniens
dans les pays où ils se trouvent et
indemnisation financière de ces États ;
renoncement {de facto} par les
Palestiniens à leur droit pourtant inaliénable
au retour.
- Création d'un État palestinien
démilitarisé, avec une partie de
Jérusalem comme capitale et dans les
frontières de 1967 ; investissements
financiers massifs pour y créer une économie
viable.
- Interposition d'une force
de paix de l'OTAN.
Les sionistes tentent préventivement
de rendre cette proposition impossible.
Au demeurant, le plan états-unien limiterait
le nombre de personnes souffrant
d'une situation d'injustice mais consacrerait
définitivement cette situation.
Invité- Invité
Re: «LA DÉCISION DE L'ATTAQUE A ÉTÉ PRISE EN CONCERTATION AVEC L'ÉGYPTE ET L'ARABIE SAOUDITE»
les salauds
Invité- Invité
Re: «LA DÉCISION DE L'ATTAQUE A ÉTÉ PRISE EN CONCERTATION AVEC L'ÉGYPTE ET L'ARABIE SAOUDITE»
staifia a écrit:les salauds
Pourquoi ?
disons plutôt, que l'attaque s'est faite avec:
l'assentiment de l'indifférence de certains états.
Pour une action limitée et rapide, qui s'arreterait, au moment ou l'opinion internationale sortirait de sa "torpeur" forçant ces états à prendre officiellement position.
Il ne faut pas oublier, que tout gouvernement,
redoute les éléments extrémistes non controlables (désignés comme terroristes).
De peur certainement d'une "contagion" dans leur propre pays.
Tout gouvernement a proximité, dans ce cas, risque bien de donner implicitement la préférence à un état, et une armée "régulière".
Et cela risque malheureusement de perdurer au moins, tant que:
"la guerre de communication et propagande" incluse dans la stratégie Israélienne les fera passer pour "les victimes".
Cette stratégie, ne semble pas avoir la faveur des dirigeants Palestiniens, qui l'ignore ou du moins ne l'applique pas.
De ce fait pour de nombreux pays ils passent pour les "agresseurs".
Tout changerait grandement, si cet état de fait était "inversé".
C'est mon opinion, que mon opinion, mais!.
Invité- Invité
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