Les armes israéliennes destinées à sectionner les jambes
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Les armes israéliennes destinées à sectionner les jambes
De retour de Gaza, la délégation du Croissant Rouge Algérien
révèle à Echorouk d’inimaginables atrocités. Le docteur Mohammed
Khouidmi, l’un des premiers médecins étrangers à entrer dans la ville
de Gaza témoigne des armes utilisées par l’armée israélienne: des
bombes qui en explosant près du sol atteignent et sectionnent les
membres inférieurs des personnes se trouvant dans le périmètre de
l’explosion. Khouidmi revient sur la résistance des palestiniens qui ne
capitulent pas, leur organisation et solidarité dans une situation loin
d’être habituelle même en temps de guerre.
révèle à Echorouk d’inimaginables atrocités. Le docteur Mohammed
Khouidmi, l’un des premiers médecins étrangers à entrer dans la ville
de Gaza témoigne des armes utilisées par l’armée israélienne: des
bombes qui en explosant près du sol atteignent et sectionnent les
membres inférieurs des personnes se trouvant dans le périmètre de
l’explosion. Khouidmi revient sur la résistance des palestiniens qui ne
capitulent pas, leur organisation et solidarité dans une situation loin
d’être habituelle même en temps de guerre.
- Mohammed
Khouidmi explique que vingt médecins algériens devaient accéder à Gaza
au premier jour de l’agression israélienne, mais les autorités
égyptiennes n’ont délivré l’autorisation qu’à deux médecins uniquement,
notre interlocuteur, spécialiste en médecine des catastrophes et Firas
Khalili, chirurgien. Deux éléments principaux ont motivé la décision de
Khouidmi de rejoindre le territoire palestinien; la réalité sanglante
traduite par les images diffusées sur des chaînes de télévision
étrangères et la solidarité des jeunes algériens sortis dans la rue
exprimer leur soutien indéfectible et sincère aux palestiniens. « Là,
je me suis dis, je suis médecin et je dois insister pour aller à Gaza
accomplir mon devoir au nom de tous ces jeunes et celui de tous les
algériens », ajoute Khouidmi. - L’accès à Gaza n’était pas
facile et les procédures étaient longues et compliquées. « Notre entrée
dans la ville coïncidait avec l’annonce par Israël d’une trêve
humanitaire de trois heures, sauf que les bombardements ne se sont
jamais arrêtés (…) et mon confrère Khalili m’avait alors dit: "Nous
sommes ici en guerre mais prêts à mourir"», raconte le médecin. - La
première escale de la délégation algérienne était l’hôpital de Khan
Younès avant que docteur Khouidmi ne soit transféré à l’hôpital Chifa
de Gaza. Gaza-ville était complètement encerclée par les chars
israéliens, raconte-t-il, et pour franchir cet étau, le délégué de la
Croix Rouge a dû longuement discuter avec l’armée d’occupation. - Les
médecins algériens sont arrivés à minuit à l’hôpital de Gaza… mille
blessés gisaient à-même le sol et les médicaments manquaient. - «J’ai
déjà travaillé en Irak et dans le sud du Liban, mais les atteintes que
j’ai constaté à Gaza étaient étranges, rien à voir avec ce que j’ai eu
à voir dans d’autres conflits», relate Khouidmi. Des cadavres qu’il a
examinés au niveau de la morgue, se dégageait de la fumée, une odeur
d’ail et les intestins étaient brûlés, ce qui prouve l’existence de
produits chimiques qui réagissent au contact de l’air. «Ces symptômes
révèlent sans conteste l’utilisation de phosphore blanc. Nous dûmes par
la suite avoir recours au bicarbonate de soude et au sérum pour traiter
les brûlures des blessés». - Le médecin raconte que des habitants
de Gaza ont rapporté que dans les tracts lâchés par Israël, l’armée
sioniste conseillait aux blessés d’utiliser l’eau pour soulager leurs
blessures, ce qui est fortement déconseillé dans ces cas, voire
dangereux. Israël projetait-il en plus d’achever les blessés ? - Plus
grave encore, Israël a utilisé des missiles qui sectionnent tout
simplement les membres inférieurs des personnes se trouvant dans le
périmètre du tir. «Il voulait handicaper le peuple», se révolte
Khouidmi. Il ajoutera que seulement 5% des blessés reçus étaient
atteints par balle et les autres ont été ciblés par des bombardements,
90% des victimes sont des civils dont 40% sont des enfants… « J’ai
regretté mon métier de médecin pour ne pas avoir à assister aux
souffrances des enfants». Khouidmi compte toutefois revenir à Gaza. - Notre
interlocuteur confiera qu’un rapport qu’il a élaboré avec d’autres
médecins et accompagné de preuves a été adressé au Comité International
de la Croix Rouge, tout en demandant l’envoi d’une commission d’enquête
neutre sur l’utilisation par l’armée israélienne d’armes prohibées,
notamment l’uranium.
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